mercredi 30 janvier 2008

Saint Pierre Damien - La Toute-Puissance d'Intercession de Marie

Il commente un verset du Cantique appliqué à Marie: "Revenez, revenez, ô Sulamite; revenez, revenez pour que nous jouissions de votre vue" (Cant., VI, 12).

Vierge bénie, Vierge plus que bénie (sur-bénie), revenez d'abord au nom de votre nature. Serait-ce que votre déification vous aurait fait perdre le souvenir de votre humanité? Assurément non, ô ma Souveraine. Vous savez au milieu de quels périls vous nous avez laissés, et quelles sont ici-bas les infidélités de vos serviteurs; il ne convient pas à une si grande miséricorde d'oublier une si effroyable misère. Si votre gloire vous en sépare, que la nature vous y rappelle... Vous n'êtes pas tellement impassible que vous ne puissiez plus compatir. Vous avez notre nature et non pas une autre...
Revenez, en second lieu, au nom de votre puissance. Car celui qui est puissant a fait en vous de grandes choses; tout pouvoir vous a été donné au ciel et sur la terre... Est-il possible à la puissance divine de s'opposer à votre puissance, elle qui a reçu de votre chair la chair qui l'a faite homme? "Vous vous avancez ves l'autel de la réconciliation, non seulement avec des prières, mais avec des ordres, souveraine plus encore que servante, non solum rogans sed imperans, domina non ancilla." En troisième lieu, revenez aunom de votre amour. Je le sais, ô ma divine Maîtresse, vous êtes très bénigne et vous nous aimez d'un amour invincible, nous que votre Fils et votre Dieu a aimés en vous et par vous d'une charité sans bornes. Qui sait combien de fois vous avez tempéré la colère du souveraint Juge, alors que la justice allait partir d'autrès de Dieu pour frapper les pécheurs? Revenez au nom de votre singularité. A vos mains sont confiés tous les trésors des divines miséricordes; et vous seule avez été choisie pour recevoir le dépôt d'une grâce si merveilleuse. A Dieu ne plaise que votre main demeur oisive, puisque vous ne cherchez que l'occasion de sauver les misérables et de faire couler sur eux la miséricorde. Ce n'est pas diminution mais accroissement de votre honneur, quand les pénitents sont admis au pardon, et les justifiés à la gloire.

Saint Pierre Damien - Marie et l'Eucharistie

Né en 1007, il se convertit et embrasse la vie monastique en 1035, cardinal archevêque d'Ostie en 1057. Âme de la réforme de l'Église avec Hildebrand. Il meurt en 1072.

MARIE ET L'EUCHARISTIE

Ici, mes bien-aimés frères, pesez, je vous en conjure, combien nous sommes obligés à la bienheureuse Mère de Dieu, et quelles actions de grâces nous lui devons rendre après Dieu pour un si grand bienfait. Car ce corps du Christ qu'elle a engendré et porté dans son sein, qu'elle a enveloppé de langes, qu'elle a nourri de son lait avec une si maternelle sollicitude, c'est ce même corps que nous recevons de l'autel, c'est son sang que nous buvons au sacrament de notre rédemption. Voilà ce que tient la foi catholique, et ce que la sainte Église enseigne. Non, il n'est pas de parole humaine qui soit capable de louer dignement celle de qui le Médiateur de Dieu et des hommes a pris sa chair. Quelque honneur que nous lui puissions donner, il est au-dessous de ses mérites, puisque c'est elle qui nous a préparé de ses chastes entrailles la chair immaculée qui nourrit les âmes... Eve a mangé un fruit qui nous a privés de l'éternel festin; Marie nous en présente un autre qui nous ouvre l'entrée du banquet céleste.

mardi 29 janvier 2008

Chemin de la Croix - Quatorzième Station: Jésus est mis dans le Sépulcre


Les Disciples pieux, dans leur douleur inexprimable, de parfums précieux embaument son corps adorable, et dans un sépulcre nouveau ils déposent leur cher fardeau, avec vous, Maître aimable, puissé-je être au tombeau!


Voici donc ô Jésus, notre cher Rédempteur, voici donc où repose votre corps adorable, le précieux gage de notre salut. Faites que notre plus grande consolation, dans cette vallée de larmes, soit de nous occuper des supplices et de la mort ignominieuse que vous avez endurée pour nous racheter. Et parce que vous n'avez voulu être placé dans un sépulcre nouveau, que pour nous faire connaître que c'était avec un nouveau coeur, que nous devions nous approcher de vous dans le Sacrement de votre amour, daignez nous purifier, de toutes nos taches, et nous rendre dignes de nous asseoir souvent à votre sacré banquet.
Ensevelissez dans ce même tombeau toutes nos iniquités et nos convoitises, afin que, mourant à nos passions et à toutes les choses d'ici bas pour mener avec vous une vie cachée en Dieu, nous méritions de faire une fin heureuse et de vous contempler à découvert dans la splendeur de votre gloire.

Pater noster, etc. Ave Maria. Glória Patri, etc.
V. Miserére nostri Dómine. R. Miserére nostri. V. Fidélium ánimae per misericórdiam Dei, requiéscant in pace. R. Amen.

Notre Père, etc. Je vous salue. Gloire soit au Père, etc.
V. Ayez pitié de nous, Seigneur. R. Ayez pitié de nous. V. Que par la miséricorde de Dieu, les âmes des fidèles trépassés reposent en paix. R. Ainsi soit-il.

Cantique final

Vous l'avez vu souffrir, votre Sauveur, troupe chrétienne, vous l'avez vu mourir! Qu'à jamais votre coeur retienne tous les traits de sa passion; objet de notre affection, que la Croix vous soutienne dans votre affliction.

V. Adorámus te, Christe et benedícimus tibi.
R. Quia per sanctam Crucem tuam redemísti mundum.

V. Nous vous adorons ô Jésus, et nous vous bénissons.
R. Parce que vous avez racheté le monde par votre sainte Croix.

Parce, Domine
Parce, Dómine, parce pópulo tuo: Ne in aetérnum irasáris nobis. (3 fois)

V. Pardonnez Seigneur, pardonnez à votre peuple.
R. Ne soyez pas éternellement irrité contre nous.

V. Dómine, non secúndum peccáta nostra fácias nobis.
R. Neque secúndum iniquitátes nostras retríbuas nobis.
V. Ora pro nobis, Virgo dolorosíssima.
R. Ut digni efficiámur promissiónibus Christi.

ORAISON. - Daignez Seigneur, nous vous en conjurons, jeter un regard de miséricorde sur cette famille pour laquelle Jésus-Christ n'a pas hésité à se livrer entre les mains de ses bourreaux, et à subir le supplice de la Croix.
O Jésus, Fils du Dieu vivant, qui à la sixième heure avez été attaché à la croix pour la rédemption du monde, et avez répandu votre sang précieux pour la rémission de nos péchés, nous vous supplions en toute humilité qu'après notre mort nous soyons admis dans le séjour de la gloire.
Que la bienheureuse Vierge Marie, votre Mère, dont la très sainte âme fut percée d'un glaive de douleur au moment de votre passion, veuille bien intercéder pour nous maintenant et à l'heure de notre mort: nous vous en supplions, ô Seigneur Jésus!
R. Ainsi soit-il.

Cantique de Pénitence
Je n'ai qu'une âme
(Mélodie Pieité, mon Dieu)


  1. Que les mortels ont peu d'intelligence
    Quand de la terre ils ne font que rêver!
    En auront-ils toujours la jouissance?
    Je n'ai qu'une âme, et je veux la sauer!

    Refrain:
    Je n'ai qu'une âme - Qu'il faut sauver;
    De l'éternelle flamme - Je veux la préserver (bis)

  1. Comment peut-on pour un moment d'ivresse
    Par le démon se laisser enlacer?
    Que de regrets suivront cette faiblesse!
    Je n'ai qu'une âme, et je veux la sauver!

    Refrain

  2. Quand tout le monde, enivré par le vice,
    Pour les enfers se ferait enrôler,
    Pour moi du feu je crains trop le supplice:
    Je n'ai qu'une âme, et je veux la sauver!

    Refrain

  3. Reine du ciel, ô ma Mère chérie,
    De tout péché diagnez me préserver:
    Priez pour moi, bonne et tendre Marie,
    Je n'ai qu'une âme, et je veux la sauver!

    Refrain
Exercise du Chemin de la Croix - Prières et Chants - Pour le Diocèse de Strasbourg, 1948, Editions F.-X. Le Roux & Cie, Imprimeurs de l'Évêché, Strasbourg

vendredi 25 janvier 2008

Ave Maris Stella - Salut, Étoile de la Mer

Cette hymne merveilleuse, adoptée par l'Église pour les Vêpres de Marie, ne doit pas être de Fortunat, puisqu'elle n'apparaît qu'au XIe siècle.

Salut, étoile de la mer,
De Dieu Mère féconde
Ensemble toujours Vierge,
Heureuse porte du ciel.

Recevant cet Ave
De la bouche de Gabriel
Établis-nous dans la paix
Retournant le nom d'Êve*.

Libère de leurs liens les coupables
Rends la lumière aux aveugles,
Rejette nos maux,
Obtiens-nous tous les biens.

Montre-toi Mère,
Qu'il agrée par toi nos prières
Celui qui, né pour nous,
Accepta d'être tien.

Vierge singulière,
(Vierge) douce entre toutes,
Libérés de nos fautes,
Rends-nous doux et chastes.

Accorde une vie pure,
Prépare un sûr chemin,
Afin que, voyant Jésus,
Nous nous réjouissions éternellement.

Soit louange au Dieu Père,
Hommage au Christ très-haut,
Ainsi qu'à l'Esprit-Saint;
Aux trois honneur unique.

* Ave, c'est Eva retourné!

dimanche 20 janvier 2008

Hymne de Paul Diacre

Né vers 720 en Frioul, mort en 797, Paul ou Warnefried fut moine du Mont-Cassin, puis appelé à la cour de Charlemagne, où il joua un grand rôle liturgique.

Qui jamais possédera un langage assez sublime pour célébrer dignement les grandeurs de la Vierge, par laquelle fut rendue la vie au monde qui languissait dans les liens de l'antique mort?
Elle est la branche de l'arbre de Jessé, la Vierge qui devait être Mère, le jardin qui recevra le germe céleste, la fontaine sacrée sur laquelle le ciel a mis son sceau, cette femme dont la virginité a reproduit le bonheur du monde.
Le père des humains tomba dans la mort, pour avoir aspiré les poisons du serpent ennemi; le virus qui l'atteignit a infecté sa race tout entière, et l'a frappée d'une plaie profonde.
Mais le Créateur, plein de compassion pour son oeuvre, et voyant du haut du ciel le sein de la Vierge exempt de cette souillure, veut s'en servir pour donner au monde languissant sous le poids du péché les joies du salut.
Gabriel, envoyé des cieux, vient apporter à la chaste Vierge le message éternellement préparé; le sein de la jeune fille, devenu vaste comme un ciel, contient tout à coup celui qui remplit le monde.
Elle demeure vierge, elle devient mère; le Créateur de la terre vient de naître sur la terre; le pouvoir du redoutable ennemi de l'homme est brisé; une lumière nouvelle éclaire tout l'univers.
Gloire, honneur, puissance à la royale Trinité, Dieu unique! qu'elle règne à jamais dans les siècles des siècles!

Chemin de la Croix - Treizième Station: Jésus est déposé de la croix et remis à sa mère


De la croix détaché, les yeux éteints, le corps livide, victime du péché, percé par un fer déicide, Jésus à sa mère est rendu. Marie a le coeur éperdu, et toi pécheur pefide, tu n'es point confondu?

Considérons la douleur extrême de cette tendre Mère après la mort de Jésus, son divin Fils. Elle reçoit ce précieux dépôt entre ses bras; elle contemple son visage pâle, sanglant et défiguré; elle voit ses yeux éteints, sa bouche fermée, son côté ouvert, ses mains et ses pieds percés. Cette vue est pour elle un martyre ineffable et dont Dieu seul peut connaître le prix.

O Marie! c'est nous qui sommes la cause de votre affliction, et ce sont nos péchés qui ont transpercé votre âme en attachant Jésus-Christ à la Croix. Daignez, ô Mère de miséricorde, obtenir notre pardon et nous permettre d'adorer dans vos bras notre amour crucifié. Imprimez tellement dans nos âmes les douleurs que vous ressentîtes au pied de la Croix, que nous n'en perdions jamais le souvenir.

lundi 14 janvier 2008

O glorieuse Dame - O Gloriosa Domina

Saint Venance Fortunat, l'ami de sainte Radegonde, mort évêque de Poitiers en 600, est l'auteur du Vexilla Regis. On lui attribue l'hymne que l'Eglise a adoptée pour les Laudes de la Sainte Vierge, vrai compendium de la piété mariale:

O glorieuse Dame, élevée au-dessus des astres, qui de votre sein sancifié avez allaité providentiellement votre Créateur.
Ce que la triste Eve nous enleva, vous le rendez par votre sainte fécondité; vous êtes la voie qui fait entrer au ciel ceux qui pleurent.
Vous êtes la porte du grand Roi, l'éclatante entrée de la lumière. Applaudissez à la vie donnée par la Vierge, ô peuples rachetés.
Gloire à vous, Seigneur, qui êtes né de la Vierge, ainsi qu'au Père et au Saint-Esprit dans les siècles des siècles.

Prière du Père Léonce de Grandmaison (1868-1927)

Cette prière a été composé vers 1886:
Sainte Marie Mère de Dieu,
Gardez-moi un coeur d'enfant
Pur et transparent comme une source.
Obtenez-moi un coeur simple
Qui ne savoure pas les tristesses,
Un coeur magnifique à se donner,
Tendre à la compassion,
Un coeur fidèle et généreux
Qui n'oublie aucun bien
Et ne tienne rancune d'aucun mal.
Faites-moi un coeur doux et humble
Aimant sans demander de retour
Joyeux de s'effacer dans un autre coeur
Devant votre divin Fils,
Un coeur grand et indomptable
Qu'aucune ingratitude ne ferme,
Qu'aucune indifférence ne lasse,
Un coeur tourmenté de la gloire
De Jésus-Christ
Blessé de son amour
Et dont la plaie ne guérisse qu'au ciel.

jeudi 10 janvier 2008

La Sainte Face de Jésus-Christ d'après le linceul de Turin

Antlitz Christi

Promesses de Notre-Seigneur à tous les dévots de sa Sainte Face
  1. Ils obtiendront intérieurement, grâce à mon humanité imprimée en eux, un vivant reflet de ma divinité; ils en seront irradiés jusqu'au fond de l'âme, de telle sorte que, grâce à la ressemblance avec ma Face, ils seront plus éclatants dans la vie éternelle que beaucoup d'autres âmes.
  2. Je rétablirai en eux, au moment de la mort, l'image de Dieu défigurée par le péché.
  3. En vénérant ma Sainte Face en esprit d'expiation, ils me seront aussi agréables que sainte Véronique; ils me rendront un service égal au sien et je graverai mes traits divins dans leur âme.
  4. Cette Face adorable est comme le sceau de la divinité, qui a le pouvoir d'imprimer dans les âmes, qui se tournent vers Elle, l'image de Dieu.
  5. Plus ils se se soucieront de rétablir ma Face défigurée par les insultes, l'impiété, plus je me soucierai de la leur, défigurée par le péché.
    J'y imprimerai à nouveau mon image et je la rendrai aussi belle qu'elle était à l'instant du baptême.
  6. En offrant ma Sainte Face à mon Père, ils apaiseront le courroux divin et obtiendront la conversion des pécheurs (comme avec une monnaie céleste).
  7. Il ne leur sera rien refusé lorsqu'ils offriront ma Sainte Face. Je parlerai moi-même à mon Père pour Lui présenter toutes leurs préoccupations.
  8. Ils opéreront des prodiges par ma Sainte Face. Je les éclairerai de ma lumière; je les envelopperai de mon amour; je leur accorderai la persévérance dans le bien.
  9. Je ne les abandonnerai jamais.
  10. Je serai auprès de mon Père le défenseur de tous ceux qui, par la parole, la prière ou la plume, soutiendront ma cause dans cette oeuvre de réparation. A l'heure de la mort, je purifierai la face de leur âme de toutes les souillures du péché et je leur rendrai leur beauté originelle.

Extrais des révélations privées de sainte Gertrude (1256-1302), de sainte Mechtilde (1241-1299), de Soeur Marie de Saint-Piere (1816-1848).

Prière à la Sainte Face

O Jésus, qui dans votre cruelle passion êtes devenu "l'opprobre des hommes et l'homme de douleurs", je vénère votre divin visage, sur lequel brillaient la beauté et la douceur de la divinité, maintenant devenu pour moi comme le visage d'un "lépreux"! Mais sous ces traits défigurés je reconnais votre amour infini, et je me consume du désir de vous aimer et de vous faire aimer de tous les hommes. Les larmes qui coulèrent si abondamment de vos yeux m'apparaissent comme des perles précieuses que j'aime à recueillir afin d'acheter avec leur valeur infinie les âmes des pauvres pécheurs.
O Jésus, dont le visage est la seule beauté qui ravit mon coeur, j'accepte de ne pas voir ici-bas la douceur de votre regard, de ne pas sentir l'inexprimable baiser de votre bouche; mais je vous supplie d'imprimer en moi votre divine ressemblance, de m'embraser de votre amour, afin qu'il me consume rapidement, et que j'arrive bientôt à voir votre glorieux visage dans le Ciel. Ainsi soit-il.

Prière de sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus et de la Sainte Face.

Avec approbation ecclésiastique - Editions St-Canisius, CH-1701 Fribourg

mardi 8 janvier 2008

Chemin de la Croix - Douzième Station: Jésus meurt sur la croix


Du Fils de l'Éternel ici s'accomplit le martyre, sur ce sanglant autel le Maître de la vie expire... Une lance perce son coeur, l'astre du jour pâlit d'horreur. La nature en délire frémit pour toi, pécheur.


Considérons Jésus, le Dieu de toute sainteté, expirant entre deux scélérats, et admirons la douleur et la force de son amour. Il demande à son père le pardon de ses bourreaux; il promet sa gloire au bon larron; il remet son âme entre les mains de son père; il annoce que tout est consommé, et il expire pour nous. Au même instant toutes les créatures publient sa divinité. La nature entière s'attriste et semble vouloir s'anéantir en voyant expirer son Créateur.
O pécheurs! n'y aura-t-il que vous qui demeurerez insensibles à ce spectacle attristant? Jetez un regard sur votre Sauveur; voyez l'état affreux où vos crimes l'ont réduit. Il vous pardonne cependant, si votre repentir est sincère: il a ses pieds attachés pour vous attendre, ses bras étendus pour vous recevoir, son côté ouvert et son coeur blessé pour répandre sur vous toutes ses grâces, sa tête penchée pour vous donner le baiser de paix et de réconsiliation. Accourons donc tous auprès de sa croix, mourons pour lui puisqu'il est mort pour nous.

Je suis Jésus - ce nom signifie Sauveur

"Je vous annonce une grande joie, aujourd'hui un Sauveur vous est né qui est le Christ Seigneur". (Luc 2, 10-11)

Sacré-Coeur de JésusL'unique chose que Je demande: c'est que les âmes ne manquent pas de confiance puisque JE SUIS LEUR SAUVEUR.
Ne crains rien, Je suis ton SAUVEUR. Voilà l'oeuvre que Je veux faire par toi: Le désir le pus ardent de mon Coeur est que les âmes se SAUVENT...
Écoute les battements de ce Coeur, c'est pour des âmes que J'appelle... Je les attends... Je les appellerai de nouveau et tant qu'elles ne répondront pas Je les attendrai avec toi. Nous souffrirons, mais elles viendront.
Mon désir ardent est d'être aimé. Si les âmes savaient l'excès de mon Amour pourraient-elles ne pas y répondre?
C'est pourquoi Je cours à leur recherche et Je n'épargne rien afin qu'elles reviennent à Moi.
Mon Amour pour les âmes est si grand que Je me consume du désir de leur SALUT.
Mais combien se perdent! combien aussi attendent que des sacrifices et des souffrances leur obtiennent la grâce de sortir de l'état où elles se trouvent!
Cependant J'ai encore beaucoup d'âmes qui sont miennes et qui M'aiment. Une seule de celles-ci achète le pardon de beaucoup d'autres ingrates et froides. Je veux que tu t'embrases du désir de Me SAUVER des âmes et que tu ne t'occupes plus que de ma Gloire.
Vois comme Mon Coeur se consume d'Amour pour les âmes, toi aussi tu dois t'embraser du désir de leur SALUT.
Je veux SAUVER le monde et Me servir de vous en vous passant Mes désirs afin que, par vous, beaucoup d'âmes connaissent ma MISÉRICORDE et mon AMOUR.

Père Saint, recevez le Sang de votre Fils. Prenez ses Plaies. Prenez son Coeur. Regardez sa Tête couronnée d'épines. Ne permettez pas, qu'une fois de plus ce Sang soit inutile. Voyez ma soif de vous donner des âmes. Ô mon Père, ne permettez pas que ces âmes se perdent mais sauvez-les, afin qu'elles vous glorifient éternellement.

Extrait de "Un appel à l'Amour" - Josefa Menéndez - avec l'Imprimatur - Julius Geraldus Saliège, Archevêque de Toulouse, 2 Janver 1944